Tant que nous sommes vivants de Anne -Laure Bondoux

Bonjour,

Eh oui, me voilà avec une nouvelle chronique…les nuits sont courtes quand je bosse, ce qui me permet de lire beaucoup (entre 22h et 3h du matin ça laisse du temps 😉 ).

Je sais , je devais lire « d’Iles en elles » de Franck Zeud, mais voilà ma fille laissait traîner « Tant que nous sommes vivants » depuis plus d’une semaine dans le salon et, au vu des événements de vendredi soir, le titre m’a interpellé et je n’ai pas pu m’empêcher de l’ouvrir. Vous savez ce que c’est, parfois on ouvre un livre et on ne peut pas le refermer avant d’en être arrivé à la dernière page… c’est fait 🙂

Tant-Que-Nous-Sommes-Vivants_13594ème de couverture

Bo et Hama travaillent dans la même usine. Elle est ouvrière de jour, lui, forgeron de nuit. Dès le premier regard, ils tombent follement amoureux. Un matin, une catastrophe survient et ils doivent fuie la ville dévastée. Commence alors pour eux un fabuleux périple à travers des territoires inconnus…
Mais quand l’ombre a pris la place de la lumière, l’amour suffit-il à nous garder vivants?
Porté par la grâce d’une écriture ciselée, un grand roman d’aventure en forme de conte moderne.
Rare, puissant hypnotique.

Mon avis (attention il risque d’y avoir des spoiler car il me semble très difficile de chroniquer correctement ce roman sans donner quelques renseignements 🙂 )

Ce roman se divise en 4 grandes parties, donc chaque chapitre est titré par une chose et son contraire, que la lecture explique…. je ne sais pas si je suis très claire le mieux c’est de vous mettre un exemple

Chapitre 11 : La perte et le gain

« Il faut toujours perdre une part de soi pour que la vie continue »

Restons dans la structure du livre. La 1ère partie nous présente l’histoire de Bo et Hama, leur amour qui est une bouffée d’air pour tout le village. Mais voilà, une catastrophe va avoir lieu et les habitants vont changer, vont se laisser gagner par la peur….cette mauvaises conseillère.

Ce qui m’a le plus surpris dans cette partie c’est l’utilisation de la 1ère personne du pluriel. Ce n’est ni Bo, ni Hama qui raconte, mais un habitant lambda du village.

« Nous attendions quelque chose, mais nous ne savions pas quoi. Ceux qui travaillaient encore se levaient chaque matin aussi fatigués que la veille, et s’endormaient chaque soir sans révolte. Telles les bêtes engourdies par le froid, nous retenions notre souffle et les battements de nos cœurs : nous ne vivions plus qu’à moitié. Pourtant, au milieu de ce renoncement général, certains eurent l’audace de tomber amoureux. Les plus fous d’entre eux s’aimèrent. Bo et Hama furent de ceux-là. »

Ce « Nous » donne de la force aux événements qui suivent. Il implique le lecteur, l’intègre…le lecteur ne fait plus qu’un avec les habitants du village mais aussi avec Bo et Hama…d’une certaine manière Anne-Laure Bondoux « force » le lecteur à se positionner et ….à juger (?)

La 2ème partie, c’est Tsell, l’enfant qui continue de raconter l’histoire de ses parents, de l’extérieur mais aussi avec son ressenti… elle parle d’eux et même si elle est présente il y a une distance.

Dans la 3ème partie Tsell parle d’elle….avec Bo et Hama, de leur vie, de leur évolution mais aussi de leur amour et de leur déchirement qu’elle voit, subit et qui la font grandir.

Dans la dernière partie Tsell parle toujours d’elle mais cette fois avec son Amour.

Au niveau du ressenti, je ne trouve pas de mots pour écrire ou plutôt décrire l’émotion. Ce roman parle d’amour, de différence, de rejet, de vie….et de tellement d’autres thèmes. Les mots sont simples et complexes….touchants !!!

Nous avons besoin de connaître et de comprendre notre histoire personnelle pour trouver sa place et s’épanouir. La vie est une quête perpétuelle de ce qui répond le mieux à nos attentes et à ce que nous sommes. Si nous ne savons pas qui nous sommes et d’où nous venons, malgré tous les efforts que nous ferons, il est difficile d’être et de rendre heureux.

Conclusion

un coup de ❤

PS : Anne-Laure Bondoux est l’auteure qui a écrit « Et je danse aussi… » avec Jean-Claude Mourlevat

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