Pub et distribution : interview double !

Bonjour,

Comment commencer cette interview un peu à part ? Peut-être en gardant une certaine structure:) . Je remercie Blandine P. Martin (auteure de Cupidon malgré moi et Les passeurs de Lumière : un ange passe) ainsi que Cédric Blondelot (auteur de La fenêtre de Dieu) pour :

  • m’avoir fait confiance pour la lecture et les chroniques de leurs « bébés »
  • d’avoir pris le temps de répondre à mes questions

Je m’excuse par avance auprès d’eux mais pour faciliter mon interview, je vais me permettre de n’utiliser que leur prénom;)

Petite « présentation »

    • Blandine est éditée par plusieurs petites maisons d’éditions (bon en fait je ne sais pas si elles sont si petites que ça mais je les ai découverte avec les romans de Blandine 😀 )
    • Cédric, pour son 1er roman, est un auteur auto-édité

Si vous regardez un peu les groupes de lecture sur facebook, vous pourrez les « rencontrer » tous les 2 .

Autant l’un que l’autre proposent des extraits, des petits jeux, des concours afin de faire découvrir leur ouvrage…mais en dehors du circuit internet comment cela se passe ?

Je vous laisse découvrir tout le travail de publicité derrière la diffusion d’un ouvrage ainsi que les répercussions que cela peut avoir sur les ventes.

Et si certains d’entre vous connaissent des moyens de les aider à se faire connaître, je suis sûre qu’ils seront ravis de votre aide:D

Allez, je me lance 😉 !

Est ce que vous proposer des SP (service presse) à des blogueurs et si oui comment les choisissez vous ? Quels sont vos critères de sélection ?

Blandine :Chaque ME à une liste de blogs partenaires. De manière générale, ce sont les éditeurs qui gèrent les services presses. Il peut néanmoins m’arriver d’en proposer à mes éditeurs.
L’influence est importante mais pas uniquement : l’activité de la page également.

(Reines-Beaux, la maison d’édition des Passeurs de Lumières m’a contacté après que j’ai chroniqué Cupidon)

Cédric : Oui, cela m’est arrivé et peut m’arriver encore. En général je regarde l’affluence, mais pas seulement. La vie du blog tout simplement. 200 membres actifs et conviviaux valent mieux qu’une armée de silences.

Mais il est vrai que de plus en plus je procède un peu différemment. J’ai créé le profil Facebook du héros de mon roman : Tolbiac Juillet : – Un drôle de nom pour un drôle d’oiseau. Pas étonnant lorsqu’on a été abandonné à la naissance rue de Tolbiac, en plein Paris, au mois de Juillet-

Donc, sur ce profil, j’organise très régulièrement un petit jeu concours, ludique et sans prétention, pour gagner un exemplaire ( Epub ou papier, selon les moyens).

Généralement, je lance le jeu sous forme de devinette en fin de matinée. On s’amuse ainsi avec les amis de Tolbiac une partie de la journée. En soirée ou le lendemain je désigne le gagnant qui remporte un exemplaire de «La fenêtre de Dieu».

Concernant les réseaux sociaux, est ce que vous êtes sur d’autres réseaux que sur Facebook ?

Blandine  :Oui, Twitter et instagram.

J’ai également mon blog wordpress où je publie les news de mes aventures livresques, mais pas que : j’y ajoute tout ce qui peut avoir un rapport de près ou de loin avec mon écriture en cours, mes futurs projets, ect.

Je me suis également créé un compte sur Babelio, Booknode, et Livraddict. Mes romans y sont régulièrement commentés.

Cédric :Sur Facebok, «Tolbiac Juillet » doit faire partie d’une dizaine de groupes de lecture. Je viens également de créer un profil sur Babelio et BookNode où «La fenêtre de Dieu» a déjà été commenté. Après avoir passé deux années à écrire, je découvre depuis plusieurs semaines tout un monde dans lequel j’essaie de me glisser pour parler de mon travail. C’est tout aussi chronophage que passionnant.

Comment faites-vous votre pub sur ces groupes et réseaux ?

Blandine : Pour la pub, je suis loin de savoir comment m’y prendre. Je me contente de diffuser les chroniques faites sur mes livres, et de mettre en avant les sorties.

J’organise également des petits concours sur ma page Facebook, faisant gagner à tour de rôle des marque-pages, un exemplaire de l’un des romans dédicacé, ou bien des goodies.

Cédric : En conviant des membres de Facebook entre autres à devenir ami avec Tolbiac Juillet. Un profil que je tente de faire vivre tant bien que mal, en postant des extraits, des critiques de lecteurs et à travers ces petits jeux concours, qui sont aussi un bon prétexte pour faire connaissance.

Pensez vous que les commentaires sur les sites de lectures comme livraddict, babélio… ou sur les sites de ventes comme amazon, sont de la publicité utile, servent à la diffusion de votre livre ?

Blandine : Tout est bon pour le livre du moment que cela véhicule l’information. Quand on est un jeune auteur inconnu, le plus dur c’est de faire connaître ses livres. Alors si les lecteurs qui aiment le communiquent sur internet, c’est toujours un plus pour sa visibilité. Amazon, c’est, quoi que l’on en dise, un pilier pour la visibilité d’un ouvrage, puisqu’il s’agit de la plateforme où s’effectuent le plus grand nombre d’achats de livres et ebooks. Plus on a d’avis, plus on devient visible. D’où la difficulté d’émerger du lot, surtout au début. Le manque de visibilité est le même pour un édité de petite maison que pour des auto-édités.

Cédric : Indéniablement, oui. Mais il faut savoir être patient. Lorsqu’on est auto-édité, on sort de nulle part. J’ai déjà travaillé comme scénariste sur des séries TV, mais ce roman, c’est mon premier roman. Amorcer le bouche-à-oreille prend du temps.

Avez vous ressenti que les critiques, chroniques avaient un impact sur la diffusion de votre roman ?

Blandine : Forcément car sinon je ne vendrai pas du tout, étant donné que je ne suis chez aucun libraire de façon matérielle. Je n’ai pas encore de statistiques sur lesquelles me pencher car mes romans sont encore trop récents, mais l’avis de chroniqueurs influents peut, je pense, permettre au livre de trouver plus de lecteurs.

Cédric : Oui très souvent. Car ils sont l’œuvre de lecteurs (je dis lecteurs pour être généraliste, en réalité il s’agit de lectrices à 90%) Ce sont leurs mots à eux. Ils ont eu leur vision de l’histoire, du style. Au final, ce sont eux qui ont raison. D’ailleurs, il m’est arrivé de recevoir des chroniques étonnantes. Très bien écrites et qui évoquaient mon roman bien mieux que je ne l’aurais fait. Je devrais sûrement embaucher ces femmes comme attachés de presse.

Participez vous à des salons ?

Blandine : Je n’en ai pas encore eu l’occasion, car je ne suis publiée que depuis 3 mois, et qu’il faut s’inscrire presqu’un an à l’avance pour les salons. Je ferai mon tout premier en Décembre, à Gerzat (63) pour les Fées d’Arvernes. Je suis inscrite sur d’autres salons d’ici la fin d’années mais doit attendre de voir si je suis retenue parmi la liste des personnes conviées. L’accès au salon n’est pas toujours évident.

Je pense que cela peut-être un excellent moyen de rencontrer des lecteurs, des auteurs, et d’autres intervenants du milieu littéraires.

Cédric : J’ai eu la chance de faire le Salon du Livre de Paris avec mon partenaire d’édition, TheBookEdition, qui avait un stand.

Je n’ai pas réédité l’expérience. J’avoue que je n’ai pas assidûment creusé ce filon. J’ignore même totalement auprès de qui m’inscrire. S’il faut être coopté ou non, je présume que les places sont en priorité réservées aux auteurs de maisons d’édition.

Si vous avez des infos et des plans à ce sujet, je suis preneur.

Si vous avez déjà fait un salon est ce que vous en avez eu des retombées sur les ventes ?

Cédric : Non hélas. Je ne suis pas encore assez connu pour cela. Au Salon du Livre Paris, c’était même assez embarrassant. Je suis resté seul une partie de la matinée, quand non loin de moi, des dizaines de visiteurs faisaient la queue pour la signature d’une tête de gondole ou d’une auteure pour ado.

Peut-on trouver vos livres en librairies ?

Cédric, comment « vendez-vous » votre roman aux librairies indépendantes ? Où peut on trouver votre roman ?

Blandine : Ouh là, ce serait le rêve ! Mais à moins d’être édité chez un grand, c’est rarement le cas. Non, mes livres sont disponibles à la demande, pour Cupidon, sur Amazon, la Fnac, et autres plateformes bien connues. Pour Les Passeurs de Lumière, je figure sur le catalogue Hachette et donc, on peut le commander chez son libraire à l’aide du numéro ISBN. Les libraires pourraient, s’ils le souhaitaient, le mettre en rayon, mais pour l’instant…. ce n’est pas le cas. Un auteur méconnu, c’est effrayant. L’impression à la demande ne rassure probablement pas non plus. Pas de retours possibles.

Cédric : Cela passe principalement par un bon pitch de mon histoire. Si le libraire s’allume, c’est gagné. Dans le cas contraire, je rame un peu.

Par ailleurs, le fait d’avoir situé une bonne partie de l’intrigue dans 13e arrondissement de Paris où je vis, attire naturellement la curiosité des professionnels locaux. (lorsque je dis « des professionnels », on parle bien des libraires). On peut trouver La fenêtre de Dieu sur Amazon et pour plus de renseignements je vous conseille de faire un tour sur la page de Tolbiac Juillet !

Comment se démarquer dans le monde de l’auto-édition ? Depuis que mon blog a pris un peu d’ampleur, j’ai l’impression que vous êtes de plus en plus nombreux:D

Cédric : On en revient à la patience. Vraiment. Se construire un lectorat doucement sans brusquer. Être sympa, ludique. Qui n’aime pas rire un peu ? ! Mais faut être honnête c’est pas évident. Je fais ça tout seul, au feeling, je ne suis pas un très bon commercial, ça me prend un temps fou. À vrai dire, je devrais déjà être en train d’écrire la suite.

Les sites comme wattpad ou mon best-seller sont-ils des plus ou non pour la diffusion des livres ?

Blandine : Un plus pour poster un extrait, le début d’une histoire. C’est une vitrine pour que des gens puissent découvrir notre plume, notre univers. S’ils aiment, ils peuvent toujours connaître la suite en achetant le livre. De plus, cela permet de tisser des liens avec les lecteurs, c’est très enrichissant.

 

Comme vous pouvez le constater chers lecteurs, promouvoir son livre est un travail de longue haleine qui demande beaucoup d’investissement que l’on soit édité par une petite maison ou en auto-édition.

Alors, si je peux vous donner un conseil, chers amis lecteurs, quand vous aimez un livre, que vous avez un coup de cœur il faut PARTAGER (et de partout, pas seulement sur votre blog si vous en avez un;) )

Si vous connaissez des systèmes, ou des infos qui pourraient faciliter la diffusion de leurs romans…ainsi que celle d’autres auteurs encore méconnus, partagez vos astuces;)

Bonne lecture !!

8 commentaires

  1. Un article intéressant d’autant que tu as abordé un sujet que peu de blogs abordent. Désolée, je n’ai pas d’astuces d’autant que, je l’avoue un peu honteusement, je ne m’intéresse pas vraiment aux auteurs ou du moins, pas autant que je le devrais. Je suis beaucoup plus attachée au livre et à l’histoire qu’à la personne qui se cache derrière. Le côté positif c’est que quand j’aime une œuvre, c’est vraiment pour celle-ci et non le nom qui y est attaché. J’ai parfois un peu du mal avec la « pub » même si je reconnais son utilité : on ne peut lire qu’un auteur qu’on a découvert d’une manière ou d’une autre. , Néanmoins, ce qui me gêne c’est que j’ai le sentiment que parfois le crédo pourrait être « à défaut du talent, vous avez le marketing »… Bref, ce long pavé pour te remercier de nous faire découvrir des auteurs encore peu connus et qui ont du talent mais pas forcément les appuis pour être largement diffusés.

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    • J’ai tout à fait conscience que parfois c’est lassant et même agaçant d’être sollicité par certains auteurs…j’ai un parti pris dans cet article, ceux sont 2 auteurs dont j’ai apprécié les œuvres

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      • J’avoue que je n’avais pas pensé à cette question. En fait, je parlais plus de certains auteurs dont le succès est basé, du moins selon moi,un peu trop sur la publicité. Mais c’est pareil dans tous les domaines… Par contre, je trouve ça plutôt bien que des auteurs demandent l’avis de lecteurs, ça dénote un intérêt certain pour ces derniers et la capacité des auteurs à prendre du recul sur leur travail.

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      • Tour à fait d’accord avec toi sur ceux qui réussissent seulement grâce à la pub (j’ai quelques noms en tête mais je ne dirai rien 😉 ) . Oui c’est bien que les auteurs s’intéressent du retour de leurs lecteurs mais l’insistance porte parfois préjudice 😦

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